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Un ancrage magnifique

Si vous effectuez une recherche d’images Google avec le terme « commerce international », voici un échantillon de ce que vous obtiendrez : des poignées de main superposées à des cartes du monde ; des cartes du monde superposées à des poignées de main ; des cartes du monde avec des lignes colorées arquées reliant les pays et les continents ; et un panneau de signalisation avec IMPORT dans un sens et EXPORT dans l’autre.

Mais les images qui ont le plus d’impact —  qui font vraiment ressortir l’ampleur et la complexité du réseau d’infrastructures sur lequel repose le commerce mondial —  sont les photographies de navires et de ports.

Ces images impressionnantes font tourner l’imagination. Des navires trois fois plus longs qu’un terrain de football ! Des conteneurs aux couleurs vives qui ressemblent à des briques LEGO empilées —  que peuvent-ils bien contenir ? Des remorqueurs s’efforçant de pousser les navires vers un quai animé où d’énormes grues sont prêtes à saisir les cargaisons et à les placer dans des camions ou des trains en direction de, eh bien… vers les confins d’on ne sait où ? Des dockers vêtus de gilets fluorescents et de bottes à embout d’acier, écrasés par les machines et les matériaux dont ils doivent s’assurer du bon fonctionnement et de la sécurité, qu’il pleuve ou qu’il vente —  à quoi ressemble ce travail ?

Ce ne sont là que quelques-unes des images que vous verrez dans cet essai photographique sur le terminal à conteneurs Fairview du port de Prince Rupert, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique.

Exploité par la société DP World, basée à Dubaï, le terminal fait partie intégrante du port, lequel joue lui-même un rôle essentiel dans la croissance du commerce canadien.

Non seulement le port de Prince Rupert est-t-il le port le plus profond d’Amérique du Nord, ce qui lui permet d’accueillir les plus grands navires du commerce transpacifique, mais c’est aussi le troisième port d’Amérique du Nord en termes de valeur des échanges, soit 60 milliards de dollars en 2020.

Plus important encore, étant donné le rôle important que joue la région Asie-Pacifique dans le commerce international du Canada, Prince Rupert est le port du continent le plus proche de l’Asie avec jusqu’à trois jours de navigation en moins. Par exemple, un navire venant de Shanghai mettrait 36 heures de plus pour se rendre à Vancouver, et 68 heures de plus pour se rendre à Los Angeles.

Lisez la suite pour avoir un aperçu des installations du terminal à conteneurs Fairview et des centaines de personnes qui y travaillent, et pour en savoir plus sur le rôle essentiel qu’il joue pour faire du Canada un acteur mondial du commerce international.

 


Crédit photo © lonniewishart.com
Deux remorqueurs mettent un porte-conteneurs en position pour qu’il puisse accoster au terminal à conteneurs de Fairview.

Lors de son ouverture en 2007, Fairview était le premier terminal à conteneurs d’Amérique du Nord dédié au passage du navire au rail. Il pouvait accueillir 500 000 conteneurs, appelés unités équivalentes à vingt pieds (EVP) dans le monde du transport maritime.

Puis, en 2015, DP World, une entreprise basée à Dubaï qui exploite des installations portuaires dans le monde entier, a acheté Fairview pour 580 millions de dollars, élargissant ainsi son investissement et sa présence sur le marché canadien (DP World exploite trois autres installations en Colombie-Britannique et une au Nouveau-Brunswick).

En 2017, DP World avait agrandi le terminal, portant sa capacité à 1,35 million d’EVP. La prochaine expansion de l’installation, qui devrait être achevée en 2022, portera encore sa capacité à 1,8 million d’EVP.

L’investissement de DP World dans le terminal à conteneurs Fairview et l’extension de ce dernier devraient permettre de créer 300 emplois à temps plein sur un site de 41 hectares, dont la superficie équivaut à celle de 50 terrains de la Ligue canadienne de football.

« DP World Prince Rupert est une plateforme logistique essentielle qui relie les Canadiens aux marchandises dont ils ont besoin dans la région Asie-Pacifique », déclare Maksim Mihic, directeur général et PDG de DP World Canada. « Il offre également aux entreprises canadiennes des possibilités d’exportation au-delà des marchés nord-américains traditionnels. Avec de vastes terrains industriels pour l’expansion du terminal et des industries logistiques connexes, le port de Prince Rupert est essentiel pour l’avenir du commerce canadien, car il nous permet de disposer de la capacité nécessaire dans notre chaîne d’approvisionnement. DP World est fier du rôle que nous avons joué dans la création de la croissance économique de la région grâce aux investissements accordés à notre terminal dans les secteurs de l’infrastructure et l’emploi. »

 


Crédit photo © lonniewishart.com
Le navire Hapag-Lloyd Leverkusen Express au quai du terminal à conteneurs Fairview en août 2018.

Quatre mois plus tôt, en avril, le YM Masculinity de Hapag-Lloyd avait accosté au terminal, marquant la première fois que les marchandises du géant mondial du transport maritime transitaient par le port de Prince Rupert. À l’époque, Uffe Ostergaard, président de Hapag-Lloyd America, avait déclaré que la compagnie avait décidé d’intégrer Prince Rupert à son réseau parce qu’il s’agissait du grand port nord-américain le plus proche de l’Asie ayant un accès direct au réseau ferroviaire continental de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada.

 


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Kaitlin Johnny vérifie les goupilles qui permettent de fixer un conteneur d’expédition plein à un camion. Johnny est membre de la Première Nation Crie et travaille comme débardeuse au terminal à conteneurs de Fairview depuis 2018.

« Avant de commencer ce travail, je travaillais 15 heures par jour à la signalisation routière », dit-elle.       « C’est bien mieux ici, car les heures sont plus courtes et le salaire est meilleur. Mon fils m’a donné la candidature pour travailler au terminal à conteneurs, ce dont je suis reconnaissante, car depuis que DP World est arrivé en 2015, ils ont vraiment changé nos emplois. Ce que j’aime dans mon travail, c’est que je connais beaucoup de gens avec qui je travaille parce que Prince Rupert est une si petite ville. Ce n’est pas un travail facile, mais j’aime travailler à l’extérieur et avoir le sentiment de faire partie de quelque chose d’important, alors ça en vaut la peine. »

 


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Mia Petri est debout à son bureau au terminal à conteneurs Fairview, où elle travaille comme planificatrice ferroviaire, organisant le trafic ferroviaire entrant et sortant. Mme Petri qui possédait sa propre entreprise à Prince Rupert, travaille au terminal depuis 2007, année d’ouverture de l’installation.

« Je suis planificatrice ferroviaire depuis 2012, et j’aime toujours autant mon travail », dit-elle. « C’est comme un puzzle, mais un puzzle qui change tous les jours. Parfois, c’est facile et parfois c’est délicat, mais ça garde l’intérêt. De plus, nous avons une équipe formidable ici. Tout le monde travaille dur pour que ce terminal soit une réussite. Depuis 2015, le terminal s’est vraiment développé, et c’est une bonne chose car cela a créé plus d’emplois. Je pense que Prince Rupert était un peu au point mort, les gens perdant leurs emplois dans la pêche et dans les usines de pâte à papier et déménageant. Mais j’ai vu des familles revenir ici parce que le terminal à conteneurs et le port prennent de l’ampleur pour traiter toutes les marchandises qui arrivent. Le fait qu’une grande entreprise investisse à Prince Rupert a fait du bien pour notre population et notre communauté. »

 


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Une vue panoramique du terminal à conteneurs Fairview du haut de l’une des huit grues à portique qui bordent actuellement le quai. La huitième grue — qui se trouve également être la plus grande grue de quai du Canada avec ses 92 mètres —  a été livrée en juin 2021.

 


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Le terminal à conteneurs Fairview s’est considérablement développé depuis 2015, mais même à l’époque où DP World a pris en charge l’exploitation de l’installation, Prince Rupert était reconnu comme un point d’escale de plus en plus important par les compagnies maritimes mondiales telles que COSCO. Sur cette image, le MV COSCO Prince Rupert s’approche du quai du terminal en avril 2011, lorsque le navire a effectué son voyage inaugural à Prince Rupert. David Bedwell, qui était à l’époque vice-président exécutif de COSCO Canada Inc, a déclaré : « En nommant le navire MV COSCO Prince Rupert, on reconnaît l’importance croissante du port de Prince Rupert sur la route commerciale Asie-Pacifique. »

 


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Transportant trois grues à portique géantes, un navire se rapproche du terminal à conteneurs Fairview en mai 2017, marquant la fin d’un voyage d’un mois et demi à travers l’océan Pacifique. L’arrivée des trois grues de 80 mètres a été un élément clé de l’expansion du terminal, car elle a porté le nombre total de grues du terminal à sept, ce qui signifie que pour la première fois dans l’histoire de l’installation, deux navires peuvent être chargés ou déchargés en même temps.

 


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Les grues qui ont été livrées au terminal à conteneurs Fairview en 2017 s’étirent pour décharger les navires de leurs marchandises. Comme les poutres au sommet des nouvelles grues sont plus longues que celles des anciennes grues du terminal, elles peuvent couvrir une plus grande distance à travers des navires allant jusqu’à plus de 40 mètres de large à leur point le plus large et peuvent transporter plus de 10 000 conteneurs d’expédition.

 


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Vue du quai d’un porte-conteneurs MSC Auriga au terminal à conteneurs de Fairview en octobre 2021. Les navires et les grues de l’installation sont massifs, mais il en va de même pour le réseau d’infrastructures et d’équipements qui contribue au bon fonctionnement de l’ensemble. Il s’agit notamment de sept voies ferrées de travail, de six voies ferrées de stockage et de quatre portails de balayage des radiations, qui sont utilisés pour vérifier que les cargaisons ne présentent pas de niveaux dangereux de radiation.

 


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Lena Steinbrenner brave la pluie et le vent sur le quai du terminal à conteneurs de Fairview, où elle travaille comme chef de quart, principalement avec le service ferroviaire du terminal. Steinbrenner a travaillé pour une entreprise de logistique à Prince Rupert avant d’obtenir un emploi au terminal en 2017.

« Je suis l’une des personnes responsables de l’organisation quotidienne du terminal, je m’assure que tout s’effectue à temps et que les gens sont en sécurité – surtout avec les conditions météorologiques plutôt difficiles que nous avons ici », dit-elle. « C’est une atmosphère stimulante et rapide, car le terminal est en pleine croissance et son activité ne cesse de croître. Il peut y avoir entre 50 et 100 personnes sur le site pendant un quart de travail, mais tout le monde est formidable. Cela me fait penser au slogan du port de Prince Rupert : Petite ville, grand port. Pour moi, c’est tout à fait vrai, car cet endroit compte certaines des personnes les plus amicales que je n’aie jamais rencontrées, et je crois que le fait de réunir une équipe comme celle que nous avons ici est la meilleure partie du travail. Je pense que les investissements qui ont été faits dans l’expansion du terminal ont contribué à créer beaucoup de croissance positive autour de Prince Rupert, et cela permet aux gens de rester dans le Nord, ce qui est ce que je recherchais. »

 


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Deux remorqueurs guident le Northern Jamboree vers le terminal à conteneurs Fairview en décembre 2020. Les autorités du terminal à conteneurs Fairview et du port de Prince Rupert envisagent un avenir radieux pour l’installation et la communauté environnante.

« Au cours de la dernière décennie, le volume de marchandises et le nombre de personnes employées au port de Prince Rupert ont doublé, ce qui a profité aux communautés du nord de la Colombie-Britannique et d’autres régions de l’Ouest canadien », déclare Shaun Stevenson, président et directeur général de l’Administration portuaire de Prince Rupert. « Le succès du port est dû en grande partie à l’engagement des 3 700 hommes et femmes qui sont directement employés dans les activités de la marine, des terminaux, des chemins de fer, des camions et de la logistique, auxquels s’ajoutent 4 100 personnes travaillant pour des entreprises qui desservent et approvisionnent l’industrie portuaire. »

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